La biodiversité est constituée de toutes les formes de vie. C’est la richesse inouïe de la Terre. Les humains font partie de cet ensemble naturel. Ils en dépendent comme tous les autres organismes vivants, visibles ou discrets, mais tous indispensables.
Ce sont les animaux, dont les humains, les plantes, les champignons, tout ceux que l’on voit, et tout ceux que l’on ne voit pas, comme les micro-organismes, les bactéries. Une foule d’espèces qui évoluent conjointement depuis plus de 3,8 milliards d’années et transforment la planète Terre, la seule connue à ce jour pour présenter des conditions favorables à la vie.
La biodiversité est partout sur Terre : installée en mer, sur les continents, dans le sol, en ville et jusqu’au fond de nos intestins, mais pas n’importe comment. Les espèces en relation avec leurs voisines modifient leur environnement qui, en retour, agit sur elles. Ainsi se développe une multitude de paysages dans lesquels vivent des communautés d’organismes qui forment des écosystèmes. Au final, tout est lié, comme les fibres d’un tissu aux motifs variés. Quand une fibre vient à céder, c’est tout le tissu qui est fragilisé.
La biodiversité en quelques chiffres
Des espèces connues…
… bien d’autres inconnues
Il pourrait y avoir 8 à 12 millions d’espèces visibles, auxquelles s’ajouterait un nombre gigantesque de micro-organismes.
Chaque année, 16 à 18 000 espèces nouvelles sont décrites au niveau mondial, dont environ 600 en métropole et dans les Outre-mer.
Source : INPN – 100 chiffres expliqués sur les espèces – juillet 2020
Aucune espèce ne peut vivre seule. La biodiversité n’est donc pas qu’une collection d’espèces. Chacune dépend de tous les liens qui se nouent en permanence entre les êtres vivants autour des ressources de leur environnement. Les espèces forment des équipes qui sont solidaires ou en compétition, mais qui ne peuvent se passer les unes des autres. Que ferait un joueur de foot sans équipe, et une équipe sans adversaire ?
Un pissenlit pousse au soleil, un lapin le mange et un renard capture le lapin.
Un schéma aussi réduit n’existe que dans un livre pour enfants, pas vraiment dans la nature. Car un lapin mange une variété de plantes. Le renard se nourrit aussi de campagnols et de fruits.
Les relations alimentaires entre espèces animales et végétales sont complexes et varient selon les lieux et les saisons.
Le renard est un prédateur, mais qui mange le renard ?
Il peut être la proie d’un aigle royal, quand il est jeune, ou de loups. S’il meurt dans la nature, des corneilles se nourriront sur son corps, des fourmis aussi.
D’autres insectes et des bactéries décomposent le reste et recyclent les éléments chimiques simples que les pissenlits et d’autres plantes absorberont dans le sol.
Le pissenlit n’attire pas que les lapins.
Ses fleurs offrent un nectar sucré à de nombreux insectes comme les abeilles ou les papillons. Ces insectes volent de fleur en fleur et transportent des grains de pollen sur leur corps. Ce pollen permet la formation de graines de pissenlit qui germent et donnent de nouveaux plants.
Ainsi ces insectes pollinisateurs assurent les repas des lapins.
Les lapins creusent des terriers dans le sol. Ils y abritent leurs petits et s’y réfugient dans la journée. Mais leur terrier a de multiples entrées qui sont souvent occupées par d’autres espèces, incapables de creuser, comme des insectes, des lézards et parfois même le renard qui l’agrandit.
Les graines de pissenlit sont emportées par le vent. Certaines tombent sur une route, d’autres dans un champ. Certaines à l’ombre, d’autres au soleil. Celles qui sont les mieux exposées à la lumière et bien arrosées par la pluie poussent mieux. Parfois, elles se retrouvent plusieurs au même endroit ou sur un sol occupé par d’autres plantes. Certaines se développent plus vite et empêchent leurs voisines de pousser.
Impossible de vivre sans biodiversité ! Sans qu’on en ait conscience, elle rend de nombreux services, que les inventions technologiques ne peuvent pas remplacer.
Les arbres offrent de l’ombre, les forêts freinent les glissements de terrain. Sur les rivages, les plantes maintiennent les dunes. Les marais limitent les inondations. Plus un écosystème est diversifié et plus il est résistant aux maladies et aux changements.
Des balades en forêt, du sport en plein air n’ont pas d’égal pour mettre de bonne humeur. Quel que soit le lieu, tous reliés à la biodiversité, un Amérindien, un Groenlandais, un Français, vivent cependant leur relation à la biodiversité de manière différente.
Profiter des bienfaits de la nature
La biodiversité est un réservoir de germes qui peuvent être source de maladies, mais c’est aussi une armoire à pharmacie géante. Plus de la moitié des principes actifs médicamenteux ont été découverts chez les végétaux avant d’être synthétisés. A cet égard, les peuples autochtones ont beaucoup à nous apprendre.
L’oxygène est indispensable à la respiration de tous les êtres vivants. Il est produit par les végétaux sur les continents et en mer par les micro-algues marines. De plus, les plantes captent certains polluants et purifient l’air.
Le carbone est un élément chimique. Il est présent dans toutes les molécules du vivant, dans le bois, les squelettes, les coquilles. Il est à la base de toutes les formes de vie. Comme pour l’eau, le carbone suit un cycle dont l’équilibre garantit le bon fonctionnement de la vie sur Terre.
Le climat n’est pas que le résultat de phénomènes physiques. Les êtres vivants dans l’océan, le sol et les forêts le régulent. Les végétaux captent et fixent du dioxyde de carbone (CO2) et rejettent de la vapeur d’eau dans l’atmosphère. Le dioxyde de carbone (CO2), gaz à effet de serre, joue un rôle déterminant pour le climat.
La végétation intervient dans le cycle de l’eau. Elle pompe l’eau dans le sol et la libère dans l’air sous forme de vapeur. Ainsi, les forêts contribuent aux pluies qui permettent aux arbres de pousser. Dans les sols humides, les micro-organismes et les champignons épurent l’eau. Ils dégradent certaines pollutions et en piègent d’autres comme les métaux lourds.
La biodiversité est la base de notre alimentation : végétaux, produits carnés, produits de la mer... Les insectes pollinisateurs garantissent la formation des fruits et des graines. Les organismes décomposeurs du sol, champignons et invertébrés comme les vers de terre, reconstituent un humus favorable aux récoltes.
La biodiversité, source de nourriture
La biodiversité fournit aussi des matériaux : du bois pour bâtir et se chauffer ; des fibres, coton et laine, pour se vêtir. Le pétrole, dérivé du plancton et le charbon issu d’anciennes forêts sont aussi des produits de la biodiversité. Même certaines pierres (le calcaire) proviennent de coquilles et de squelettes d’animaux morts il y a des millions d’années.